jeudi 14 janvier 2010

Alcôve




Pleurer, ne pas pleurer
Aduler la souffrance
La laisser vous cueillir et s'y abandonner
Sombrer dans la démence
D'un rire trop lointain
Pour que puisse passer le moindre souvenir
Pleurer là dans un coin
Laisser l'âme exhaler son ultime soupir...

Et puis, tendre une main
Vers l'autre qui s'en vient
Et murmure en un souffle,
...............il fera beau demain...

Car vois-tu cette pièce où je pleurais sans bruit
Au secret de l'alcôve
Ce souvenir lointain blotti au creux du lit
Je crains qu'il ne se sauve

Et me laisse à jamais suivre seule un chemin
Où profonde est l'ornière
Où glissante est la boue qui borde le ravin
Lorsque meurt la bruyère

Pourtant ce souvenir me pèse et m'envahit
De sombres mélopées
Où les voix s'épuisent dans l'ombre et l'infini
D'une triste épopée

Mais alors ce regard qui ne sait ce qu'il voit
Pénètre la lumière
Eblouissante et nue dans le jour qui décroît
Et la nuit qui m'enserre...

*

Patricia M.© 00038155

4 commentaires:

  1. Le souvenir ne se sauve jamais, tant nous aimons à le retenir, à y revenir, à le ranimer. Mais les chemins n'en sont pas moins solitaires, et longs sous nos pas quand il y manque quelqu'un...
    Ta poésie touche à une pureté qui laisse le regard errer longtemps sur les derniers mots, tandis qu'on les reprend tous au fond de soi, pour mieux les ressentir...
    Mes bises les plus amicales, l'Oiseau Bleu.

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  2. Et il y a toujours quelqu'un qui manque n'est-ce pas ?
    Tes mots me touchent profondément Bifane...
    Des bises pour toi !

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  3. Se dire que rien n’existe
    Que le néant remplace le vide
    Et partir droit devant
    Comme si tout est à créer

    Il y a quelque part
    Un amour disparu
    Un cœur qui s’effiloche
    Où plus rien ne s’accroche

    Se dire que tout est à créer
    La folie qui rôde et qui épie
    L’ennui qui désespère
    L’amour qui fout le camp

    Se dire se dire encore
    Je m’en fous de ce vide
    Il reste le néant qui m’attend
    Rien n’est jamais fini

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  4. Les poèmes sont très beaux ! Je les aime bien !

    Mais je vois un aigle,
    un vol silencieux,
    un aigle qui me regarde,
    il me dit ; Viens !
    Laisse ton esprit voler !
    Je vois l'archipel de Stockholm,
    l'enfant sur la roche, c'est moi !

    Je regarde mon grand-père, Harry...
    Un homme qui sourit là...
    Il est au paradis,
    la mer l'attendait...
    Son paradis est la mer,
    la beauté de la mer !

    Je quitte mon pays,
    retourne à Paris,
    mon quotidien en France,
    mes souvenirs de mon pays,
    de la nature suédoise,
    du Nord et du Sud,
    du froid et du chaud...

    "Mais je ne sais pas écrire un poème..."

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