lundi 15 février 2010

Le Chant du Cygne


*

Les yeux perdus au fond de l'horizon
Dans l'immensité insondable du temps
L'esprit engourdi et l'âme en pâmoison
Le corps fiévreux et le coeur hoquetant...

Pardon ! Vous me parliez ? Excusez-moi
Mes pensées m'accaparent et mon ire gronde
Sale moment ! Non...Vous ne comprendrez pas
Passez votre chemin, errez dans ce monde,

Laissez-moi donc pleurer, laissez-moi hurler
Non...Laissez-moi plutôt songer au destin
Qui a tissé autour de moi, enroulé
Sur mon corps son voile de brume, un matin

De printemps où la pluie narguait le soleil...
Mais la brume s'est lourdement épaissie
Laissant quelques trouées bleues dans le ciel
Etoiles éphémères au creux de la nuit...

Mirages insensés, espoir, désespoir...
Mais partez ! N'avez-vous donc rien compris...
Regardez-moi...Voyez ces oripeaux noirs
Je dois faire deuil d'un bonheur infini...

Laisser ma vie s'enliser dans cette brume
Opaque et froide comme une tourbière
Pour ne connaître enfin qu'à titre posthume
Un amour absolu au bout de la terre...

Les yeux perdus au fond de l'horizon
Dans l'immensité insondable du temps
L'esprit engourdi et l'âme en pâmoison
Le corps fiévreux et le coeur hoquetant...

Le vide m'attire, irrésistiblement...

*

©PatriciaM

7 commentaires:

  1. ... l'immensité insondable du temps ... Pourquoi ne pas dire ça comme ça après tout ?

    Le Temps nous égare
    Le Temps nous étreint
    Le Temps nous est gare
    Le Temps nous est train …


    Et pourquoi pas un p'tit coup de Prévert pour ne pas s'enliser dans la brume et oublier le temps vide, désespéré, celui à qui on vole quelques minutes seulement par jour pour sa véritable vie ...

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  2. Excusez moi, je ne sais pas où déposer un commentaire... Je m'explique : j'ai lu tous vos poèmes et ils sont tous bouleversants ; un brin terrifiants aussi, tellement ils sont à fleur de sensibilité. L'amour, l'oubli, la mort toujours proches de l'âme. Que dire vraiment ?
    Mais ... J'ai le sentiment que la personne précédente, Dune, voit dans vos textes ce que je n'ai pas saisi au premier abord : dans "désespoir", "l'espoir" prend presque toute la place ... et Dune me donne d'autres clés de lecture. Serait-il une de ces trouées bleues dans votre ciel ? Pardonnez-moi si ma question est indiscrète ... mais je vous le souhaite. Sincèrement.

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  3. Je n'oserais pas commenter vos poèmes parce que je ne suis pas assez habile pour aligner, comme vous, les mots qui parlent aux émotions. Je suis sous le charme. Amitiés. François

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  4. Votre poésie est sombre, dramatique, douloureuse... je rejoins le point de vue de bertrand : peut-être est-ce dune qui a raison et qui peut chasser la brume mélancolique de votre âme.

    Je suis séduite par vos poèmes, ballades désespérées et lucides. Et je vous envie cet ami(?) qui vous comprend, au delà de vos mots ... Cordialement. Domi

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  5. Tout est dit, n'est-ce pas ? Oripeaux noirs, bonheur en deuil ... Le vide qui vous attire n'est-il cependant pas un mirage, lui aussi ?

    Je pense comme bertrand et domitille : suivez dune ; c'est vous qu'il voit, bien au delà de vos mots. Il semble vous montrer le chemin de votre véritable vie.

    Je me permets cela après avoir lu vos autres textes où dune semblait, dans ses propos, lire directement dans votre âme. (Et excusez moi si j'ai fait une erreur d'interprétation). Bien amicalement. Lorenzo

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  6. Bonjour,
    Je viens depuis quelques mois visiter régulièrement votre site. Vos textes m'hypnotisent et le moment est venu de vous le faire savoir.
    Ce chant du cygne particulièrement qui semble montrer toute la souffrance et le désarroi d'une rupture (?).
    Me voilà maintenant à court de mots. Je rejoins cependant les autres lecteurs sur leur point de vue concernant Dune. Vous semblez avoir un ami précieux, qui écoute ou comprend bien au-delà des mots, et votre âme et votre coeur. Je vous souhaite de le garder : ces amis là sont rares et beaucoup d'entre nous peuvent vous l'envier.
    Moi même je n'ai pas eu cette chance.

    Voulez-vous m'excuser pour la longueur de ce propos ? Mais j'ai du retard à rattraper :)
    Avec toute mon amitié. PL

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  7. Patrick, Lorenzo, Domitille, François, Bertrand et...Dune, je suis vraiment très touchée de l'intérêt que vous portez à mes textes...touchée aussi par l'analyse que vous en faites car vous avez tous raison sur un point...:)

    Amitiés à vous tous
    Faëlivrin

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