samedi 10 juillet 2010

Mon Enfant, ma douleur

Ah ! Boire encore cet air savoureux
Que parfument les bourgeons et les sèves
Et rire et chanter comme au temps heureux
De l'enfance bénie peuplée de rêves
...


Fabienne, Emma, Patricia

***

Triste jour où nous t'avons recueillie
Plus maigre qu'un chaton abandonné
Blême et les yeux vides sur l'infini
Ton visage trahissant les années

De souffrance que tu avais pris soin
De taire pour ne point nous alarmer
Tu savais que nos coeurs étaient témoins
Impuissants de ce drame inexprimé

Mais si loin pourtant de la vérité !
Cette vérité que tu ne délivres
Encore à ce jour que très fragmentée
Afin d'oublier ce qu'il t'a fait vivre...

Si jeune et déjà un si lourd passé !
L'adversité ne t'a pas épargnée...
N'était-ce vraiment pas encore assez ?
Fallait-il à nouveau, ton coeur baigner

Dans les affres d'un amour disparu,
Te plonger cette fois dans les ténèbres
Comme l'être adoré si tôt perdu
Aux confins de la vie, veillée funèbre...

Mon enfant, mon doux trésor, ma chérie
Je voudrais en moi, prendre ta souffrance
Briser en toi l'armure de survie
Que tu t'es forgée dans ta longue errance,

Boire ces larmes que je vois perler
A tes yeux et rouler lentement,
Traçant un sillon sur ta peau hâlée
Pour mourir sur tes lèvres doucement...

Mon enfant, mon doux trésor, ma chérie
Je voudrais, ne serait-ce qu'un instant
Revoir dans tes yeux cette espièglerie
Qui jubilait en ces tendres printemps...

Qui ne savaient pas encore la vie...

*

© Patricia M. 00038155

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