
Dans le jardin de mes chimères, Je me promenais en rêvant, Mélancolique, un peu amère, Au passé, au présent, au temps... Le temps fugace, insaisissable, Le temps qui passe et qui s'enfuit, Ces heures, ces jours immuables Qui vont se perdre dans la nuit. Dans ce jardin baigné de lune, Les arbres n'ont pas un frisson. Les feuilles en sont vertes ou brunes, Imaginaire est la saison. Je lève les yeux vers le ciel, Je ne sais s'il est noir, ou bleu. Mille étoiles brillent, si belles, Qu'on dirait des lettres de feu : 'Oui, Madame, le temps s'en va Promenez-vous, souvenez-vous Que nul ne revient sur ses pas, Au lieu du dernier rendez vous' Alors, je poursuis mon chemin, Dans la clarté froide, irréelle D'une nuit qui paraît sans fin, N'attendant que l'aube cruelle. Dans ce chemin mousseux et sombre, Que nul encore n'a foulé, Devant mes yeux, soudain deux ombres, Marchent, l'une à l'autre soudée... Spectrales et immatérielles Leurs pas ne touchent plus le sol… Leurs mains, unies vers le ciel Comme un oiseau qui prend son vol... Un froid glacial brûle mon coeur Peu à peu, envahit mon corps Dites-moi où est l'âme soeur Dans ce jardin, j'ai vu la mort... © Patricia M. 00038155 |
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