Sur mes joues enfiévrées
Sur mes lèvres muettes
Mais dans le ciel si gris
Mes pensées vont vers toi
Et baignent ton visage
D'un halo de lumière
Quand mon coeur prisonnier
Etouffe à en mourir
Pitoyable détresse
A ne savoir que dire
A ne savoir que faire...!
Car la chaîne est rebelle
De cet odieux carcan
Dont seule je détiens
L'antique clé rouillée...
Je voudrais enlacer
Ma douleur à la tienne
Relier nos deux mains
A l'ancre de ta vie
A tout ce qui est toi,
Aux débris de la mienne
A l'ombre qui l'étreint,
A tout ce qui fût nous...
*
© Patricia M. 00038155
*
Magnifique dextérité pour faire jouer les mots avec les émotions, merveilleuse profondeur..
RépondreSupprimerMerci, c'est beau.
Bises et belle journée de fin d'Hiver
Nathanaëlle
Tu ne pourrais plus pleurer si je tissais d’un fil léger
RépondreSupprimerUne dentelle si fine et si serrée
Que les larmes qui glissent sur tes joues
S’y égarent et brillent comme des étoiles
Posées sur une mantille
Tu ne pourrais plus pleurer si j’enroulais
Les maillons d’une chaîne aux bras des galaxies
Pour faire danser le ciel tout au fond de tes yeux
Donne-moi la clé rouillée le carcan et puis l’ombre
Ce ne sont que débris convulsant dans tes nuits
Un peu d’écume échevelée
Qu’un battement de cil peut faire s’envoler
Mais quand passent nos jours,
RépondreSupprimerceux qui nous appartiennent,
quelques heures à peine
d'un temps si loin, si court,
alors, ce qu'il en reste,
ces regards et ces gestes
qui nous pèsent si lourd,
du poids d'une mémoire
en deuil de son histoire,
ces relents, en retour,
ces parfums qui s'éteignent,
c'est notre coeur qui saigne
ses plus belles amours...