dimanche 20 février 2011

A l'aube de la nuit



Et les larmes dévalent
Sur mes joues enfiévrées
Sur mes lèvres muettes
Mais dans le ciel si gris

Mes pensées vont vers toi
Et baignent ton visage
D'un halo de lumière
Quand mon coeur prisonnier

Etouffe à en mourir
Pitoyable détresse
A ne savoir que dire
A ne savoir que faire...!

Car la chaîne est rebelle
De cet odieux carcan
Dont seule je détiens
L'antique clé rouillée...

Je voudrais enlacer
Ma douleur à la tienne
Relier nos deux mains
A l'ancre de ta vie

A tout ce qui est toi,
Aux débris de la mienne
A l'ombre qui l'étreint,
A tout ce qui fût nous...

*

© Patricia M. 00038155

*

3 commentaires:

  1. Magnifique dextérité pour faire jouer les mots avec les émotions, merveilleuse profondeur..
    Merci, c'est beau.
    Bises et belle journée de fin d'Hiver
    Nathanaëlle

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  2. Tu ne pourrais plus pleurer si je tissais d’un fil léger
    Une dentelle si fine et si serrée
    Que les larmes qui glissent sur tes joues
    S’y égarent et brillent comme des étoiles
    Posées sur une mantille
    Tu ne pourrais plus pleurer si j’enroulais
    Les maillons d’une chaîne aux bras des galaxies
    Pour faire danser le ciel tout au fond de tes yeux
    Donne-moi la clé rouillée le carcan et puis l’ombre
    Ce ne sont que débris convulsant dans tes nuits
    Un peu d’écume échevelée
    Qu’un battement de cil peut faire s’envoler

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  3. Mais quand passent nos jours,
    ceux qui nous appartiennent,
    quelques heures à peine
    d'un temps si loin, si court,
    alors, ce qu'il en reste,
    ces regards et ces gestes
    qui nous pèsent si lourd,
    du poids d'une mémoire
    en deuil de son histoire,
    ces relents, en retour,
    ces parfums qui s'éteignent,
    c'est notre coeur qui saigne
    ses plus belles amours...

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