lundi 22 décembre 2008

Ce matin de printemps...Dans un jardin fleuri...






Ce matin de printemps


Voici venir l’automne
Et sa mélancolie,
Dans les arbres résonne
Le dernier hallali

De l’été finissant.
Mais du printemps funeste
Je garde un goût de sang.
Ce que de vie me reste

Il emplira ma bouche
Inondera mon cœur
Et, jusque sur ma couche,
Quand pour moi viendra l’heure,

Dans un dernier soupir,
Dans un dernier sanglot,
Il viendra m’envahir
Avant le grand repos.

Dans l’été finissant
Je revois ton visage
D’un matin de printemps
Où ta vie fit naufrage.

Un déchirant soupir
Avant de lourds sanglots
Vient précéder le flot
De tous mes souvenirs

Tendres...violents échos


Maman…Maman…..

Dans un jardin fleuri


Dans un jardin fleuri
Tu reposes aujourd'hui,
Depuis longtemps déjà,
Ton âme est au-delà.

Quelque chose de moi
Est partie avec toi,
Un morceau de mon coeur,
Tandis que l'autre pleure.

Sous la dalle fleurie
Où ton corps se détruit,
Dans un silence noir
J'imagine te voir.

Toutes les fleurs du monde
Que mon chagrin inonde,
Ne pourront rien changer
Dans mon coeur ravagé.

Et le temps passera
Mais toujours tu vivras.
Car la mort ne peut rien
Quand si fort est le lien

Qui unit Père et Fille.
Et que le soleil brille
Ou que l'orage gronde,
Tu seras de ce monde.

Dans un jardin maudit,
Où les fleurs ont péri
Sous le gel de l'hiver,
Moi, je pleure mon Père.


*

©Patricia.M

2 commentaires:

  1. Ce n'est pas dans la tombe que dorment les morts
    Ce n'est pas sous terre qu'ils reposent
    Leur lit n'est pas au ciel
    Ni leur voix dans le vent
    Ni leurs mains dans l'objet qu'ils ont touché
    Ni leurs yeux aux jardins qu'ils ont fleuri
    Les morts
    Nos morts
    C'est dans le coeur des vivants qu'ils se nichent
    Qu'ils demeurent
    Au chaud
    Au silence
    Aux rosées de nos chagrins
    Qui toutes leurs disent
    Combien nous les aimions
    Et combien nous les aimerons jusqu'au dernier souffle

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  2. Dans le coeur des vivants
    Où eux-mêmes demeurent vivants
    Par la force des souvenirs
    Par leur amour toujours présent...

    Bifane, merci pour ces mots !

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