lundi 4 juin 2007

Week End de Noël Coward



Il ne faut pas être amoureux du théâtre... il faut l'adorer.
Ce n'est pas un métier, le théâtre, c'est une passion !
[Sacha Guitry]

Cette comédie a pour sujet les « mauvaises manières ». Elle se déroule lors d’un week-end dans une maison de la campagne anglaise, un milieu traditionnel pour les comédies en huis clos qui sont typiques du théâtre anglais à la fin du XIXème sciècle. Les hôtes, la famille Bliss, ne sont pas des bourgeois de longue date, mais font partie de ce que John Lahr qualifie de « nouvelle talentocratie des années 20 ». Le père, David Bliss est un écrivain à succès, la mère Judith fut une actrice cèlèbre, le fils Simon est un artiste. Seule la fille Muriel a le souhait d’être « normale », mais son tempérament artistique la pousse à devenir meilleure (ou pire) qu’eux. Chaque membre de la famille a invité quelqu’un pour le week-end dans le but de le séduire : Richard Greatham diplomate célèbre, Myra Arundel vamp mondaine, Jackie Coryton jeune ingénue et Sandy Byrell sportif séducteur. Les invités sont tour à tour ignorés et abusés, échangés et manipulés par les Bliss, toujours excentriques, qui dictent leurs règles confiants en leur talent et leur pouvoir pour attirer leurs admirateurs. Ils sont grossiers et parfois cruels, mais jamais ennuyeux.




Dans les rôles de :

Judith Bliss : Patricia M.
David Bliss : Gérard P.
Muriel Bliss :
Isabelle C.
Simon Bliss : Jean-Michel N.
Myra Arundel : Dominique P.
Richard Greatham : Daniel L.
Jackie Corynton : Christine P.
Sandy Byrell : Pierre G.
Clara, la bonne : Eliane L.



L'auteur




Noël Coward a écrit Week-End (titre original Hay Fever) en trois jours après son retour d’un voyage aux Etats-Unis en 1925 où il avait été impressionné par deux choses : la frénésie des spectacles qu’il avait vus à Broadway et les soirées passées chez une actice américaine qui infligeait des jeux de société à ses infortunés invités.


Noel Coward (1899-1973)


L'acteur britannique habita dès 1958 jusqu'à sa mort sur les hauts de Montreux. Né en 1899 dans la banlieue pauvre londonnienne de Teddington, il se lança dans le théâtre dès sa prime jeunesse: ses débuts sur les planches datent de l'âge de 15 ans, il était déjà un acteur reconnu et il commença à écrire lui-même certaines pièces et à composer chansons et opérettes. L'acteur était en effet un pianiste virtuose. Après la seconde guerre mondiale, Noel Coward poursuivit son métier d'acteur, tour à tour comique ou dramatique, et écrivit des romans et poèmes. L'acteur se rendit en Suisse et s'installa aux Avants, sur les hauts de Montreux. Il y acquit un chalet spacieux dans un grand domaine avec un riche potager, le tout entouré de forêts. Il s'agissait de la propriété des Petrie, famille anglaise dont Noel Coward avait vu l'annonce dans le Daily Telegraph à Londres. L'acteur rénova cette demeure et y reçut de nombreux artistes et amis, dont Vivian Leigh, Peter Ustinov et Graham Greene.L'acteur-compositeur travaillait beaucoup et s'adonnait aussi à son hobby, la peinture. C'est pourquoi on ne le voyait pas souvent au village. Il était toujours accompagné de ses deux secrétaires, dont l'un occupe aujourd'hui le chalet de l'acteur. En 1970, Noel Coward fut ordonné chevalier par la reine Elizabeth. Sa notoriété ne fit qu'augmenter et nombreux étaient ceux qui le considéraient comme le Sacha Guitry anglais. Noel Coward mourut dans sa résidence secondaire en Jamaïque, à l'âge de 73 ans. On peut voir aujourd'hui une partie de la collection de livres de l'acteur, léguée au Musée du Vieux-Montreux.



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