lundi 2 avril 2007

Le Bal des Vampires






Les yeux clos sur un monde intérieur,
Perdus dans je ne sais quels méandres flous,
Un sourire édenté qui tente l’ébauche
D’un rire grinçant aux accents d’autrefois…

Ne possédant plus rien au fond du cœur
Que des images aux contours devenus flous,
Ne percevant plus que musiques où chevauchent
Valses, charlestons ou tangos d’autrefois…

Ils sont là, dans l’antichambre de la mort,
Répétant sans fin parfois la même phrase,
Les yeux soudain éclairés par une extase

Qui ravive dans ce sinistre décor,
Souvenirs perdus en un passé lointain,
Amères saveurs dans un miroir sans tain….


*

© Patricia.M

4 commentaires:

  1. Ô temps rongeur, et toi, envieuse vieillesse, vous détruisez tout ! ... Mais le plus souvent, la vieillesse n'est-elle pas qu'un alibi ?

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  2. Alibi ? vous avez raison Dune. On est choqué ce que voit les yeux, notre coeur s'emballe et s'apitoie. Mais sur quoi, en réalité ? Sur notre peur de ne plus être aimé ?
    Et bien souvent, c'est là que nous oublions ceux qui nous aiment et que nous ne voyons plus ceux que nous devons aimer ...

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  3. Ce poème est terrible... et semble être un écho de votre peur ... Celle peut-être de chacun d'entre nous.
    Savez-vous ce que je fais quand je suis confronté à ce que vous décrivez ? Je pense à l'aube, au soleil qui va se lever et je me dis qu'un seul lever de soleil suffit à illuminer le monde. Je vous souhaite d'avoir autour de vous quelqu'un qui vous aide à voir ce soleil. Cordialement. Théo

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  4. Terribe en effet et magnifique en même temps !

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